Il en va de l'érotisme comme de la danse : l'un des partenaires se charge toujours de conduire l'autre.

L'érotisme n'est pas seulement désir du corps, mais, dans une égale mesure, désir d'honneur. Un partenaire que nous avons eu, qui tient à nous et qui nous aime, devient notre miroir, il est la mesure de notre importance et de notre mérite.

Toute femme mesure le degré de son vieillissement à l'intérêt ou au désintérêt que les hommes manifestent pour son corps.

Danser dans une ronde est magique ; la ronde nous parle depuis les profondeurs millénaires de la mémoire.

Si quelque chose m'a toujours profondément écoeuré chez l'homme, c'est bien de voir comment sa cruauté, sa bassesse et son esprit borné parviennent à revêtir le masque du lyrisme.

Le souci de sa propre image, voilà l'incorrigible immaturité de l'homme.

L'homme désire l'éternité mais il ne peut avoir que son ersatz : l'instant de l'extase.

Qui se venge aujourd'hui se vengera aussi demain.

Concevoir le diable comme un partisan du Mal et l'ange comme un combattant du Bien, c'est accepter la démagogie des anges.

La culture, c'est la mémoire du peuple, la conscience collective de la continuité historique, le mode de penser et de vivre.